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Localisation

Marie d'Etel, 3 place de la République
56410 ETEL

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Tél. 02 97 55 35 19
Fax. 02 97 55 20 15
mairie-etel@fr.oleane.com
Horaires d'ouverture :
9h00-12h00 et 14h30-17h30
Samedi de 9h30 à 12h00
Fermeture : mercredi après-midi et samedi après-midi
http://www.mairie-etel.com

Etel

Collectivités ETEL

Description

"Par la grâce du Seigneur Dieu, nos aïeux ont fait Étel"

Si certains écrits avancent que le nom d’Étel vient du latin « iter » – chemin ou passage –, du bas-latin « in tellus » – dans la terre –. Le cartulaire de Quimperlé, qui cite ce lieu-dit au XIIème siècle, le dénomme selon le vieux breton Ectell ou Enk’tellenk pour étriqué –. Le « Grand Routier et Pilottage et Encrage de la Mer », œuvre du pilote sablais Pierre Garcie-Ferrande publiée en 1483, cite le port sous le vocable d’Étell, repris dans le « Manuel de Pilotage à l’Usage des Marins Bretons », paru en 1548.

Naissance d’une ville portuaire

Au milieu du XIXème siècle, Étel lutte pour son autonomie. Les habitants de ce village de pêcheurs, jusque là appelé Saint-Pierre d’Erdeven, négocient leur séparation de la paroisse mère. Une pétition du 6 août 1848, rédigée par des notables locaux, armateurs, négociants et investisseurs dans l’industrie naissante de la sardine, est remise au Préfet. Après un âpre combat administratif et juridique, la loi du 7 août 1850 érige Étel en commune : 1 022 âmes résident sur un territoire de 208 hectares.

La barre d’Étel

Ce phénomène, emblématique de la commune bien qu’il soit responsable du déclin de son port, sort de l’ordinaire. Lorsqu’elle se dévoile, la Barre résulte de la conjonction de plusieurs éléments : un vent contraire souvent de secteur ouest, un courant de jusant – mer descendante –, qui dévale la Rivière et bute sur son étroite embouchure où un haut fond formé de sable se déplace perpétuellement. Ce banc change d’emplacement au gré du vent – par fortes tempêtes – et du courant, particulièrement lors des marées à fort coefficient.

L’importance de la rivière

Le premier foyer de l’activité maritime se situe depuis la fin du XVIIème siècle à Saint-Cado en Belz. La pêche de la sardine prédomine, avec plus de cent chaloupes armées à la fin du XIXème siècle. Douze conserveries viennent s’implanter autour de la Rivière entre 1849 et 1910.
Mais les crises successives de la pêche sardinière qui marquent les dernières années du XIXème siècle et le début du XXème siècle conduisent à la reconversion à la pêche thonière. Les chaloupes sardinières cèdent peu à peu la place aux dundées thoniers : de 40 sloops à tapecul en 1910, la flottille dépasse les 220 unités en 1934, faisant d’Étel le premier port d’armement thonier de France. La tempête de septembre 1930 a pourtant provoqué la perte de 11 voiliers – 10 sont perdus corps et biens – et de 72 marins locaux. La fin de la grande époque des thoniers à voiles est précipitée par la seconde Guerre mondiale. Celle-ci se clôt à Étel au Bar Breton, qui voit le 7 mai 1945 vers 20 heures se conclure la reddition des défenseurs de la Poche de Lorient, dernier réduit des troupes d’occupation en Morbihan. Au sortir du conflit, le port se relance avec l’avènement des navires à moteur et le chalutage.

Étel : un grand port chalutier

Le quartier maritime d’Étel est créé le 1er février 1946. Dorénavant, les derniers voiliers et les nouveaux chalutiers motorisés arborent sur leur proue le sigle EL. Le port connaît son apogée dans les années 1963-1964 :

  • 1 651 marins, dont 1 009 inscrits à la pêche au large
  • 86 navires, dont 68 chalutiers, 5 sardiniers, 7 chalutiers-thoniers
  • 26 mareyeurs
  • 24.858 tonnes de poisson mises criée en 1964, ce qui lui confère le 4ème rang français pour le tonnage débarqué
  • plus de 360 chalutiers, en bois, puis en acier, sont construits et lancés par les chantiers navals du Pont-Lorois : Roy, Herbert-Héraud, Guillas et Kerzerho.
  • 5 conserveries travaillent le thon, la sardine, l’anchois et le maquereau, complétés par la production de conserves de légumes primeurs.
  • La population compte 3.451 habitants.
L’attrait des armements chalutiers de Lorient et de sa criée, les caprices de la Barre, les pannes répétées de la glacière, ont raison de ce déploiement d’énergie à la fin des années 1960. En octobre 1972, un décret ministériel supprime le Quartier d’Étel et rattache ses unités à Lorient. Les derniers chalutiers étellois fidèles à leur port d’attache abdiquent en 1980 et rallient leur voisin et rival.
De nombreuses infrastructures témoignent toujours de ce grand passé : un long quai, deux criées, une glacière municipale, un abri du canot de sauvetage, des cabines de marée.
Les petites maisons de pêcheurs, les demeures cossues des armateurs et des conserveurs, les villas du bord de mer, s’harmonisent dans l’environnement local.
L’histoire de ce grand port de pêche et de l’activité maritime de la Rivière est largement présentée et commentée au Musée des Thoniers.

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